20 March 2011

Len Lomell

Nous venons d'apprendre le décès de Len Lomell, à l'âge de 91 ans, dans sa résidence à Tom's River dans la Nouvelle-Jersey.

Le 6 juin 1944, le sergent Lomell débarque sur la plage de galets de la Pointe du Hoc avec 224 compagnons d'armes. Il est blessé à deux reprises pendant l'escalade de la falaise. Arrivé au sommet, il se rend compte que les canons qu'ils sont venus capturer ne sont pas dans les casemates. Avec Jack Kuhn, il s'infiltre derrière les lignes allemandes, découvre les 5 canons dans un chemin creux, et les met hors de service à l'aide de grenades thermiques. Dans les semaines et les mois qui suivent, il fera partie de l'assaut sur Brest et de la bataille des Ardennes.

En 1993, Vivian s'intéressait à l'histoire de la Pointe du Hoc, et cherchait à entrer en contact aves des Rangers. Elle appela Len Lomell, et après plusieurs longues conversations, Len lui demanda si elle pouvait traduire leur histoire en français pour le Musée des Rangers de Grandcamp. Et il nous invita à venir avec lui aux cérémonies du Jubilée du Débarquement.

C'est là, à Grandcamp, que nous avons rencontré Len pour la première fois. Il était l'image vivante et dynamique de la devise des rangers, "Lead the Way". Il organisait, il s'assurait que tout était en ordre, que tout le monde était a l'heure. Mais il pouvait aussi animer un banquet et blaguer et rire avec sa bande de grands frères.

Nous avons continué de le voir, aux réunions nationales des Rangers, à West Point, aux banquets de Noël qu'il organisait à Atlantic City, pas loin de chez lui. Il était toujours à son poste, prêt à montrer le chemin, mais aussi, chaleureux, généreux et courageux. Ces dernières années, sa santé se détériorait, mais il était toujours le Sergent Lomell.

La dernière fois que nous l'avons vu, il portait son costume de Père Noël.



Adieu, Len, et un grand merci pour nous avoir adopte dans la famille des Rangers.



16 March 2011

Mardi Gras

Non, ce n'est pas Rio de Janeiro, ni La Nouvelle-Orléans, mais on s'amuse quand même.

No, it's not Rio de Janeiro, it's not New-Orleans, but the revelers of Grandcamp are having fun anyway.






14 March 2011

Pointe du Hoc: Réouverture du Monument des Rangers

La semaine dernière, le poste d'observation de la Pointe du Hoc, à Englesqueville-la-Percée, a de nouveau été ouvert au public, et Bertrand eat allé y faire un tour. Il a redécouvert la plaque commémorative en l'honneur des Rangers du 2e Bataillon tombés sur la Pointe du Hoc, et pour les enfants,c'était la première visite de l'intérieur du blockhaus!

Fermé depuis dix ans, le blockhaus allemand sur lequel se dresse le monument des Rangers, lieu emblématique du Débarquement, est ouvert aux visites tous les jours, de 9 h à 16 h 30.

Il aura fallu un an de travaux pour sécuriser la falaise qui menaçait de s'écrouler sous les assauts répétés des tempêtes.

Les travaux furent financés par les Etats-Unis.

L'inauguration officielle aura lieu le 06 juin 2011.

Last week, the observation post at the Point du Hoc, near Englesqueville-la-Percée, was again open to the public, and Bertrand went to have a look. He rediscovered the plaque honoring the Rangers of the 2nb Battalion who fell here on D-Day, and for the childrren, it was the first time they had a chance to step inside the bunker.

Closed for the last 10 years, the German bunker that supports the Rangers Monument is open every day from 9am to 4;30 pm.

It took a full year of constant work to reinforce the cliff that was crumbling under the repeated assaults of the storms.

The U.S. Congress financed the preservation of the site.

The official opening will take place on June 6, 2011.








01 March 2011

In Memoriam: Jean-Michel Cattelain

Moniteur à l'école de voile de Grandcamp, historien local et auteur des Chroniques Grandcopaises, correspondant de la Renaissance du Bessin, la force qui a mené l'Association du Torbouai et la restauration de la Grandcopaise, Jean-Michel Cattelain est décédé. Il avait 56 ans.

A Trévières, où il habitait, Jean-Michel avait aussi pris des responsabilités au club de football, au club de judo, et à l'association de musique Sol Fa Marais Do.

On t'a rencontré pour la première fois, Jean-Michel, quand, sous l'égide de Grexpo, tu recueillais les souvenirs de guerre des habitants de Grandcamp et de Maisy pour un livre qui est sorti à l'occasion du 50e anniversaire du Débarquement. Et tu as eu le courage de publier les interviews en version originale, dans le patois de Grandcamp que tous ceux qui ont connu l'occupation parlaient si bien.

On t'a revu sur la Grandcopaise, où tu mariais ta passion pour l'histoire avec ton autre passion, la voile. Tu lui as donné ton coeur et ton âme, à la Grandcopaise. On a bien vu ça quand tu étais à la barre, la main ferme, le nez au vent, le regard attentif à la mer et aux voiles du bateau.

On t'a suivi au sein de l'Association du Torbouai, de problèmes de gestion aux pannes de moteur.

Tu vas nous manquer, Jean-Michel.

Et quand un goéland barbu viendra se poser au bout du mât, on voudra croire que tu es revenu pour garder un oeil sur Grandcamp et la Grandcopaise.

Où que tu ailles, Bon vent!.



Le conseil d'admnistration de l'Association du Torbouai lui rend hommage:

Le 17 février 2011, au soir, Jean Michel à pris son sac et s'en est allé pour sa dernière navigation en solitaire.

Depuis un certain temps, combien? Personne n'en saura jamais rien. Le mal rongeait l'homme debout derrière la barre. Le timonier s'en est allé, silencieux avec discrétion, au delà de l'horizon des mers où il retrouvera les autres marins de la terre.

Jean Michel Cattelain, marin et passionné d'histoire ne pouvait que s’intéresser à la Grandcopaise. Son engagement au sein de l'association «Torbouai du Bessin» est total.

Son sens de l'anticipation et aussi celui d'une recherche de cohésion de l'équipage pour une meilleure navigation, acquis par la pratique de la voile depuis 30 ans, profitent à la Grandcopaise, nous en sommes tous témoins. Jean Michel a su nous initier à l'univers des voileux, à l’humilité qu'un équipage doit toujours avoir en mémoire lorsqu'il est face aux éléments, mais aussi bien à terre lorsqu'il s'agit de rester solidaire et d’œuvrer ensemble pour la Grandcopaise.

A nous qui restons sur le pont sachons garder dans nos mémoires les marins d’hier. Retenons de Jean Michel que la pérennité d'une histoire comme celle de la Grandcopaise se construit tous les jours en se projetant et en anticipant.